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Liste complète des installations :

Pour un paysage d'eau Bancs Publics L'arbre tombé Des gains collatéraux Au bout du tunnel / Grotesque / Documentaire La Sablière dans la mangrove L'Embarcadère Conversation, par jours de pluie Le Cratère La Fontaine La friche Carbolux Le Camp de l'Ermitage La barque Longue-vue-la-Masure 14 bancs face à face Balance La maison des aulnes

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Bruni/Babarit



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Version anglaise
Installations

Le campement dans la friche de la cité des électriciens


Résidence d'artiste Artois Comm.

Cité des Electriciens, Ville de Bruay la Buissière, Pas-de-Calais, France

présenté lors de l'événement "Courant Septembre" avant fermeture pour réhabilitation.
Mardi 10 septembre - vendredi 20 septembre 2013
Cité des Electriciens


Repères


Situation : un ancien coron dans la ville de Bruay-la-Buissière

Dates : 2012 & 2013

Matériaux : draps recyclés, cordages, tuteurs horticoles, quincaillerie, fer à béton, fil à couture, récipients, bruleurs à gaz,  végétaux prélevés, coupés, cuits ou martelés, tuyaux de jardin, eau, savon, sulfate de fer, alun, légumes variés, chaises et tables.

Dispositif : trois tentes-ateliers avec tables ; des étendoirs avec draps teints ; du mobilier produit à partir de palettes ; un carin transformé en séchoir de draps teints et de papiers ; un carin séchoir à plantes et de collections de plantes séchées, de papiers et de tissus teints ; un ensemble d'empreintes de plantes sur draps, agraffés sur des ouvertures d'un bâtiment..

Dimensions de l’in situ : installations réparties dans un rectangle d'environ 40 m x 16 m. Hauteur maxi : 2,5 m.

Participations aux ateliers et à l'installation du campement : Sebastien, Marcel, Frédéric et les services techniques de la commune ; Christine, service culturel de Ville ; deux groupes d’Epistème de Bruay-la-Buissière ; l’AMAP « Le panier de Marie Groëtte » ; Sylvain maraîcher des « Champs d’Ialou » de Bours ; Michel,  écogarde d’Artois Comm. ; Gaëlle, productrice de plantes aromatiques et médicinales, sêchoir de la Haute-Planche de Bourbourg ; Etienne, journaliste ; Emilie Schartz, stagiaire ; Clément Bruni & Medhi Hanai assitants

Commentaire

« Les prémices de ce travail ont commencé avec les réflexions menées en 2011 avec François Andès (autre artiste invité à venir travailler en ce lieu), puis se sont enrichis au fur et à mesure de l’accompagnement sur le terrain de Christine Mayeur, du service culturel de la Ville de Bruay.
 Je considère ce travail du Campement comme un ensemble de formes et d’actions élaborées au fil du temps. Celles-ci se nourrissent d’éléments trouvés dans le site même et des gens que j’y rencontre.
Si le principe du Campement inscrit l’urgence à investir un lieu qui m’échappait (de ce-qui-fout-le-camp et qu’on tente désespérément de sauver à partir du moment où la Cité des électriciens devient un chantier de réhabilitation), la contrainte a fait porter attention à une végétation présente autour de soi. Le banal est devenu précieux, le commun est devenu digne d’intérêt. Le travail d’inventaire est né. C’est la première forme choisie, par circonspection, et pour nourrir mon imaginaire.

Cette approche sur le terrain relève d’une logique qui s’apparente celle des « fouilles de sauvetage » (en référence à une archéologie préventive) où l' on collecte, fait des inventaires – c’est l’idée d'une urgence à faire. On étudie alors le site comme un lieu qui va être bouleversé,
  pas seulement comme lieu habité, mais aussi en tant que ruine qui a été réinvestie par la dynamique naturelle de la friche…

L’idée d’un camp, nomade dans son principe, est apparue par nécessité, comme un « work in progress », à l’image d’une pratique d’exploration de cette cité abandonnée des électriciens prise comme vestige.
Ce camp est nécessairement évolutif et déménageable dans son principe. Tout y demeure précaire, le temps d’une installation pour explorer le site.

Les différentes investigations mènent à créer des espaces de recherche par la manipulation de la matière végétale. Celles-ci veulent en révéler des usages et des pratiques parfois anciennes qui pourraient relever d’une ethnobotanique (telle plante en usage médicinal ou culinaire, parfois transportée par des populations migrantes, puis finalement abandonnée, redevient une « sauvage » plus ou moins envahissante, comme l’Egopode podagraire).
 
Des savoirs empiriques naît une jouissance à faire, à pratiquer le végétal sous différentes aspects. Des groupes sont alors invités à devenir des acteurs qui donnent vie à des espaces utilisés comme des ateliers, sous la forme de tentes nées du principe de ces étendoirs qu’on pouvait voir auparavant dans les jardins.
 
J’ai voulu trois ateliers pour expérimenter des transformations de végétaux récoltés sur place et alentours, sous forme culinaire, de production de papiers et de teintures par empreinte ou bains…
 
Les productions sont ensuite systèmatiquement rangées, emmagasinées, voire étiquetées dans des espaces dédiés : carins habillés d’étagères, à l’intérieur ou à l’extérieur, des façons de laisser des dépôts dans des espaces où l'on a vécu puis quitté…
 
J’ai imaginé que ces productions seraient utilisées sous les formes diverses de la consommation ou de la préservation, de l’exposition et l'installation, avec des étapes de séchage et de rangement sous forme d’accumulation et de répétition dont une vidéo rend compte en plus du  bref moment d'ouverture au puplic lors de l'événement "Courant Septembre" qui permet de déambuler de ce lieu singulier avant disparition.  »

Gilles Bruni, mai 2013, Bruay la Buissière





http://vimeo.com (mise en ligne le 09/06/2015)




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